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De moi à toi, à vous...
13 décembre 2007

La rencontre (4ème partie)

Donc le téléphone sonne.

L'appel vient de France. Je n'ai pas la force de décrocher, je ne veux parler ni à la famille ni aux amis, ce n'est pas le moment.
"Merde, je veux être seule. Laissez moi tranquille"
Mes pleurs se sont transformés, ont séchés et ont laissé place à de la violence. J'ai l'envie de tout casser, de tout jeter...
Le téléphone re-sonne. Je décroche. C'est ma tante.
ma tante : - Coucou Dounette (on ne se moque pas du surnom qu'elle me donne depuis toujours!)
moi : - Salut!
ma tante : - Alors quoi de neuf, je viens au nouvelles parce que si j'appelle pas, c'est pas toi qui appelle hein...? hahahah
moi : - ça va rien de bien neuf. Écoute je suis assez pressée là, je ne peux pas trop te parler.
ma tante : - Tu es sur que ça va ? non parce que tu as une petite voix, on dirait que tu as pleuré.
moi : - ...
ma tante : - qu'est-ce qui ne va pas ? tu sais que tu peux tout me dire. (ce qui entièrement vrai!) Ça ne peut que te faire du bien...
moi : - je suis cocue et... Je fonds en larmes.
ma tante : - qu'est-ce qui s'est passé ? Que vas-tu faire ? Comment te sens-tu?
Autant de question auxquelles je ne trouve pour seule réponse des pleurs. Après quelques brèves explications.
ma tante : - tu veux que je vienne ? je vais essayer de trouver un vol sur internet.
moi : - non ce n'est pas la peine, ça va aller.
ma tante : - tes parents sont au courant ?
moi : - non. et n'en parle à personne s'il te plaît, je les appellerai demain une fois que je serai calmée, j'ai besoin de faire le point.
ma tante : - ma Dounette, il faut que tu leur dises, ils doivent savoir. Tu es loin et toute seule. Tu me fais peur...
moi : - promets moi que tu ne le leur diras pas, s'il te plaît, il me faut du temps. Je n'ai pas encore toutes les réponses que j'attends, je pourrai mieux leur expliquer après...
[...]
ma tante : - bon je te rappelle dans une heure, pour être sur que tu vas bien
moi : - ok mais je serai sans doute avec lui.
ma tante : - pas de problème, tu n'auras qu'à me le dire et je te rappellerai plus tard...
moi : - ok. a plus tard.

Je m'assois, mes jambes tremblent.
Il est 15h00 et je n'ai rien mangé depuis hier midi. mais je n'ai pas faim, je me contente de boire un grand verre d'eau frais.

J'entends la voiture arriver.

lui : - bon alors tu veux qu'on en parle.
moi : - je ne vois pas ce qu'il y a à dire de plus. Tu as apparemment fais ton choix, et tu ne le regrettes pas. Tu m'as en plus humiliée devant elle, tu l'as raccompagnée...Je crois que c'est clair. Juste le temps que je trouve un vol pour la France, et je te laisse tranquille, vous laisse tranquille, tu n'auras plus besoin de cacher mes affaires, elles n'y seront plus.
lui : - puisque tu le prends comme ça.
moi : - je dois partir, j'ai rendez vous avec xxx (des amis de France de passage dans le pays)
lui : - tu veux que je te dépose ?
moi: - non c'est bon je vais prendre le bus.
lui : - ne sois pas ridicule, tu vas mettre un temps fou. je t'emmène.
moi: - pfff ok.

Nous voilà partis au rendez-vous avec les copains. Il souhaite qu'ils ne soient pas au courant. Ça m'est égal. Une fois arrivé à leur hôtel, je file aux toilettes, (j'avais même pas fait pipi de toute la journée...) il leur dit que nous nous séparons et que donc il ne passerai pas la soirée avec nous. Il leur demande de prendre soin de moi car je ne vais pas bien.
Je reviens, il part.

lui : - appelle moi ce soir si tu veux que je vienne te chercher.
moi : - non je prendrai un taxi.
lui : - ok. A plus.

Mes 4 amis sont aux petits soins, ils ne savent ce qui se passent mais ne posent pas de questions, ils sont juste là, présent. Ils passeront toute la fin de journée à m'entourer.

Je m'éloigne, allume une cigarette et J (mon pote gay) s'assoit à coté de moi et me dit:

J : - je sais que c'est dur. Tu t'en remettras, tu es jeune, et crois moi, je te comprends.
moi : - tu ne sais même pas ce qu'il s'est passé...alors
J : - tu l'aimes, il t'a trompée et tu t'es prise une grande claque dans la gueule.
moi : - mais comment tu sais ?
J : - Je te connais ma biche! Racontes moi tu en as besoin.
Là je lui raconte tout de ma journée à 200 à l'heure.
J : - les amis, je ne vois qu'une chose : APERO.
les autres : - mais il n'est que 16h00
J : - y a pas d'heure et puis y a urgence...

Je me confie à mes amis, mais je ne pleurs pas. Ils me soutiennent sans pour autant le dénigrer.

Il m'envoie un sms, puis deux. Son meilleur ami m'appelle pour pléder la cause de son pote, tout en me faisant comprendre qu'il n'est pas excusable...

Je voudrai juste oublier, là maintenant.

Je passe la fin de journée avec eux. Nous buvons 2 verres, mais avant la fin du 2ème, je me mets à trembler, j'ai des sueurs froides, la tête qui tourne.
Non je n'ai pas faim, j'ai envie de vomir, la nausée mais je ne vomirai pas parce que moi le mal je le garde.

Ils me proposent de rester là cette nuit, sont près à me mettre dans leur chambre, à m'en prendre une, mais je refuse, je prends un taxi, et je rentre (non sans avoir pris les cachets aux plantes qui relaxent de ma copine).
Il est 20h00.

J'ai besoin d'avoir des réponses. Mais aussi d'être seule, de dormir et de ne plus penser à tout ça.

J'arrive donc à la maison.

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